Un nouveau réseau de capteurs à transmission sans fil

Les chercheurs de Queen’s University de Belfast viennent de mettre au point un nouveau type d’antennes adaptées au corps humain, afin d’assurer la transmission des données physiologiques du patient. Avec une taille très réduite, 5 mm au lieu 34 mm, ces antennes pourront être fixées sur le corps des patients sans occasionner une gêne très importante. En termes de puissance, pour une taille identique, ces dispositifs seraient plus de cinquante fois plus puissants que les anciens modèles.

En plus des avantages de taille et de puissance, les chercheurs britanniques ont optimisé le mode de transmission des données. En effet, jusqu’à présent le corps des patients été perçu comme un obstacle pour la transmission des ondes car il affaiblissait le signal. Cet obstacle oblige les chercheurs à émettre un signal plus puissant à partir d’antennes plus imposantes, consommant dès lors plus d’énergie. Le nouveau dispositif des chercheurs britanniques transmet les données à des unités de contrôle en se basant sur le phénomène de "Creeping Waves". Ce phénomène permet la transmission des données via la surface du corps en limitant la perte de puissance. Les unités de contrôle sont des dispositifs qui permettent de centraliser les informations données par les antennes. Ces dernières sont ensuite accessibles par les médecins via internet ou des téléphones portables.

Ce type de système est un premier pas dans le développement des technologies WBAN, Wireless Body Area Network, réseau de capteurs corporels à transmission sans fil. Ce système pourra être intégré à des vêtements spécialement conçus pour permettre la transmission de données à des équipements médicaux. Ces vêtements pourront être complétés par une station de base à domicile qui collectera les données et les transmettra aux médecins.
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Vêtement de transmission de données via des capteurs - Crédit : EPRSC

Ces travaux s’inscrivent dans le projet "High-efficiency, Low-profile Antennas with Adjustable Propagating Modes for Wireless Area Body Networks" qui a débuté en juillet 2006 et qui a été financé à hauteur de £340.000 (environ 442.000 euros) par le conseil de recherche Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC). Le département scientifique du ministère de l’intérieur ainsi que celui de la police sont les deux principaux partenaires de ce projet. En ce qui concerne le matériel électronique, le constructeur Zarlink Semiconductor prend en charge la conception des puces, la société European Antennas développe des antennes et Taconic le reste du matériel.



Sources :
- Telegraph, 23/06/2008
- The Engineer Online, 02/06/2008


Rédacteur : Abdelkader Hadj Sadok

publié le 19/08/2008

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