Reconnaissance d’empreintes digitales

JPEG L’empreinte digitale est l’une des données les plus utilisées par le marché de la biométrie, un secteur en forte expansion (200 % de croissance par an). L’empreinte reste toutefois une trace fragile, que l’on récupère souvent incomplète ou altérée. Comme l’explique Le Docteur Wang, de l’Université de Warwic, « lorsqu’on analyse les mêmes données biométriques, à chaque fois, le résultat est différent... les variations de pression, d’angle ou de lumière causent toutes des différences. Ces variations peuvent poser des problèmes d’identification des empreintes ».

Grâce aux chercheurs du département informatique de l’Université de Warwick, il est désormais possible d’identifier une emprunte digitale déformée, endommagée ou même partielle. Ces chercheurs ont en effet développé un système informatique permettant de reconnaître une empreinte digitale, en dépit de son échelle ou des déformations qu’elle a pu subir. Selon le docteur Wang Li, « l’important est en fait ce qu’il y a dans l’empreinte. On peut avoir un grande empreinte ne contenant aucune caractéristique, ou au contraire une empreinte minuscule avec une caractéristique distincte ».

Les empreintes sont collectées grâce à un scanner digital, puis grâce à un modèle informatique. On parvient à supprimer les déformations et à aligner correctement les différentes parties de l’empreinte. Pour plus de précision, une fois l’empreinte correctement disposée, ce système utilise également les traces laissées par les pores situés sur les doigts. Le système projette alors l’empreinte dans un espace virtuel contenant toutes les autres empreintes présentes dans la base de données. Cela permet d’identifier son origine en quelques secondes, ce qui en fait un outil très performant dans le domaine.
Le professeur Roland Wilson et les Docteurs Li Wang et Abhir Bhalerao de l’Université de Warwick ont créé l’entreprise Warwick Warp, afin de pouvoir commercialiser leur produit. L’outil pourra être utilisé par les différents secteurs utilisant déjà la biométrie, comme les systèmes d’accès ou d’autorisation fondés sur la reconnaissance digitale, les contrôles d’identité, ou encore les enquêtes criminelles. L’été dernier, l’outil a notamment été testé au Science Museum de Londres. Les empreintes de 500 visiteurs du musée ont été collectées et le système a fonctionné à 100 %.


Sources :
- Warwick Warp
- Université de Warwick, 02/10/07
- The Engineer Online, 03/10/2007



Rédacteur : Abdelkader HADJ SADOK

publié le 22/05/2008

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